"H.C. : Monsieur Warhol, dans vos films, vous ne réalisez pas, vous ne jouez pas…
Pourtant on dit que ce sont vos films, que faites-vous réellement ?

A.W. : Je ne fais rien, je vais aux réceptions."




Épisode 0 : Ici Aussi

Épisode 1 : Les tortues dorment toutes nues dans leur carapace
                 créé au Festival d'Avignon en Juillet 2003 (annulé)

Épisode 2 : À l'ombre des pinceaux en fleurs
                 créé au Festival d'Automne/Théâtre de la Cité Internationale en Oct. 2003

Épisode 3 : D'où vient la lumière dans les rêves ?
                 créé au Festival d'Automne/MAC de Créteil en Novembre 2003

Épisode 4 : Le temps que la grâce prenne
                 créé au Théâtre Garonne (Toulouse) en Janvier 2004

Épisode 5 : Rouler comme un loukoum dans le stuc
                 créé au CDDB/CDN de Lorient en Mars 2004



Chaque épisode est une pièce autonome. Cependant les épisodes 4 et 5 ont été conçus pour pouvoir être joués successivement sans changement majeur de l'espace, des lumières et des dispositifs sonores ou vidéos.
De manière générale, dans ce grand feuilleton, les règles du genre sont respectées : résumés de l'action, personnages récurrents, suspens et rebondissements. Dans chaque nouvel espace, à chaque nouvel épisode, des acteurs de l'art contemporain se lancent des défis, produisent une œuvre tout en montrant le chemin qui y mène, acceptent de se confronter au public en s'inscrivant dans une histoire commune et mettent à nu leur projet sous le regard ironique des autres.

C'est un vrai travail d'art contemporain mais c'est une fiction, où l'on se pose la question de l’œuvre d'art comme une forme ouverte, où l'on se demande ce que l'on fait dans un théâtre et si l'on peut s'y faire entendre sans crier, où l'on s'interroge sur l'existence du groupe Albert Pophtegme dans la durée (comment durer quand on est éternel ?).
Eternel par principe, le groupe Albert Pophtegme n'a toujours qu'un membre unique qui s'appelle A. Pophtegme : un A. Pophtegme chasse l'autre et il est donc toujours là, A. Pophtegme, éternel parce que exactement contemporain. Un certain nombre d'artistes, d'horizons et d'inspirations diverses mais proches par l'esprit des œuvres de Duchamp Duchamp ou des recherches du Professeur Swedenborg, forment un vivier où se recrutent les A. Pophtegme de demain. Ils assurent ainsi une régularité à la présence du groupe sur la scène internationale de l'art contemporain. Bien que soutenus par la Fondation Professeur Swedenborg pour l'Art Contemporain, leur situation reste fragile et ils doivent au hasard des prêts de salle (ces prêts sont souvent liés aux engagements de Jill, la comédienne), trouver les espaces nécessaires pour tenter de montrer à tour de rôle le travail de l'œuvre en train de se faire.
Ils occupent ces espaces et les transforment à la fois en studio de danse, en salle d'exposition, de performance ou d'installation (une sorte de "Factory" à la Warhol, mais une Factory en construction, ludique, collective et publique). Condamnés à l'errance, ils construisent dans chaque espace un lieu symbolique, une serre de culture : maison transparente sur pilotis où, comme l'herbe qui germe et pousse par le milieu, les idées naissent, montent et descendent tout à la fois. C'est une coquille vide, un studio de prise de vue (comme le théâtre de verre de Méliès), un lieu d'expérience, un espace sonore isolé. C'est aussi un lieu de souvenir où ils gardent la mémoire de leurs rencontres (photos, objets, sons).
En cela ils restent fidèles à un des grands principes post-restant: il est inutile de produire des œuvres, il suffit de les raconter à quelques personnes qui les racontent à d'autres, ainsi la chose reste vivante. Comme le faisait justement et très prosaïquement remarquer Jack O'Metty, le pompier de service: "l'avantage avec la vidéo c'est qu'on ne raconte qu'une fois, et qu'on peut passer à autre chose".

C'est donc un laboratoire de création qui s'inscrit en marge du théâtre dans un espace-temps défini. Le lieu où interviennent ces artistes est la coulisse où se joue une pièce classique. Leur travail s'inscrit par rapport aux éclats qui parviennent de cette représentation : passages des comédiens (vérification du principe : un petit rôle dans un classique c'est un grand rôle dans la coulisse), préparation des accessoires, changements de costume, tournages hors-champ, etc.


Épisode 1
Épisode 2
Épisode 3
Épisode 4
Épisode 5













 L'Art Tangent, exposition
 Grand Feuilleton, Épisode 1
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 Grand Feuilleton, Épisode 5


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